Author: <span>Claude</span>

Au jour le jour

Albanie et Macédoine

Après le Monténégro nous passons la frontière de l’Albanie direction Koplik. La frontière est plutôt amusante, on retrouve les affiches anti corruption, pas de tampon dans les passeports, et cette fois il y a beaucoup d’activité ! En effet des dizaines de camions sont garés au bord de la route après le guichet albanais. Il y a donc pas mal de monde à la douane, les camions passent à la pesée etc…

La première ville dans laquelle nous entrons est Koplik, et le dépaysement est total ! La ville a vraiment des allures différentes de ce qu’on a vu jusqu’à présent, ça fait plaisir 🙂

Notre prochaine étape est la ville de Shkoder, qui est une ville énorme ! On trouve sans difficulté un guichet qui accepte nos kuna croates restantes pour les convertir en leke d’Albanie. Apparemment le guichetier à annoncé le taux de change en ancienne monnaie (??) à Stéphanie, bref on fait confiance car la conversion en 3 étapes via l’euro ça fait trop 😀

Notre monnaie en poche, après l’achat de deux kebabs pour un total d’environ 1 euro on se dit qu’on est en fait en possession d’un petit pactole 😉

Il y a énormément de vélos à Shkoder, et pour cause on apprendra plus tard qu’elle est connue comme la “ville du vélo” en Albanie !!

Au sud de Shkoder on longe une plaine par des coteaux peu élevés. On surnommera bientôt cette route la route des tortues ! Il y en a des partout !! La première qu’on a vu nous a évidemment surpris, mais après une nuit, on se rend compte qu’il y en a une tous les 500m sur le bord de la route 😀

En parlant de la nuit, on trouve un petit coin d’herbe auprès d’un restaurant plutôt cossu qui nous a très généreusement permis de rester dans leur ferme. Le propriétaire est ravi de nous voir et nous fait même poser pour un journaliste local justement présent pour recueillir de quoi écrire un article ! Stéphanie, la tente et le vélo devraient donc apparaître dans une publication albanaise prochainement, stay tuned 😉

Le lendemain nous attaquons une côte infernale sous un soleil intense. Plutôt que de vous décrire cette expérience difficile par le menu, je vais vous parler de comment j’ai sauvé une tortue ! (Oui oui) Cette inconsciente sprintait à quelques centimètres par seconde au travers de la route. Ni une ni deux je saute à bas de notre monture pour la déposer de l’autre côté de la route. Je sais, c’est héroïque, cependant elle a semblé avoir du mal à revenir de sa téléportation inattendue…

Bref, les reptiles mignons ont bon dos (enfin, carapace) mais on croise aussi la route de reptiles moins mignons, ceux qui n’ont pas de pattes par exemple…

Revenons à nos moutons et à la côte infernale qui pendant ce temps a eu le temps de se transformer en descente un peu raide (pratique ces ellipses), quand tout à coup, l’asphalte disparaît ! A ce moment là les protagonistes partiellement ophiophobes de mon récit ne se doutent pas que cette situation va durer plus de 24h…

Nous qui croyions les routes albanaises parfaitement lisses et meilleures qu’au Monténégro, notre avis va changer 🙂

Après la traversée un peu secouée d’une vallée magnifique, nous arrivons en vue d’un paysage absolument superbe ! Un petit lac complète le paysage de sa couleur turquoise.

Ne vous méprenez pas, tel le reptile qui peut être mignon ou non, ce lac fait partie des apodes !! Il a avalé englouti notre pont ! Pour plus de détails sur les circonstances de ce détour malheureux, voir l’article de Stéphanie. Après une matinée courageuse pour se sortir de ce mauvais pas, la traversée du barrage signe presque la fin de notre épisode rocailleux !

Nous avisons Rreshen, patelin annoncé miniature par osmand mais en fait débordant de vie et de tous commerces ! On en profite pour faire notre pause déjeuner de burrek et autres chaussons gras, auprès de Teresa dont j’ai eu la chance d’ajouter l’échoppe inconnue sur openstreetmap.

On croisera sur la route l’après midi la première personne qui nous parle français en Albanie, c’est Tony ! Un grand gaillard hyper sympa qui a vécu en Belgique et prêt à nous offrir l’hospitalité, nous refuserons en pensant faire encore un peu de route, mais rétrospectivement on aurait pu… En effet nous n’irons pas teeeellement plus loin ce soir là, une petite dizaine de kilomètres jusqu’au camping au nom italien de “camping alla chiesa”. En effet, c’est un camping au pied d’une église !

Le lendemain on innove en essayant de se lever plus tôt pour éviter de rouler aux heures les plus chaudes. Vous devinez certainement que ça ne fonctionnera pas si bien que ça vu notre efficacité matinale…

Nous arrivons à Klos, de nouveau une ville plutôt grande comparée à la rue unique qui semble la composer d’après openstreetmap… Avis aux adeptes du tracé de polygones, il y a de quoi faire en Albanie ! Nous y rencontrons même une américaine très sympa avec qui je discute quelques minutes.

Elle nous prévient que la route qui nous attend est assez… sportive. Sa mise en garde s’avèrera on ne peut plus correcte et nous passerons encore une longue montée en plein soleil ! On se dit qu’il va bien falloir s’habituer à ce genre de situation 😉

À Bulqizë nous rouvrons notre état major et décidons de revoir notre itinéraire. Ça nous occupe longtemps, trop longtemps même, et on ne trouve pas de bonne solution. Au dernier moment Stéphanie propose de plutôt passer par la Macédoine, car les petites routes albanaises sont vraiment trop difficiles… on ne réfléchit pas beaucoup avant de choisir cette route, on verra les détails plus tard !!

Nous passerons la nuit à l’hôtel à quelques kilomètres de la frontière avec la Macédoine.

Le lendemain matin nous arrivons donc dans la matinée au poste frontière. Côté Albanie rien à signaler, mais côté Macédoine c’est une autre histoire 😀 Nous arrivons à l’arrière d’une longue colonne de voiture, et premier élément bizarre, nous voyons la 4ème ou 5ème voiture de cette file s’en détacher et traverser la frontière. Ceci éveille nos soupçons, et c’est là que nous remarquons que les conducteurs sont tous agglutinés autour du guichet, et que c’est celui qui s’imposera qui passera le premier ! C’est Stéphanie alors à l’avant qui aura le plaisir de se prêter à cet exercice un peu sportif. On a même vu une personne arriver derrière nous et venir se mettre dans le mince espace devant elle, sans un regard. Après quelques minutes à tendre nos passeports et à se glisser dans tout interstice disponible, ses voisins jugent qu’elle a bien joué le jeu, l’un d’eux reconnaît son mérite et sa ténacité et même s’il serait facile de continuer à lui prendre la place, il indique aux autres que c’est son tour, victoire !

Nos quelques jours en Macédoine sont très agréables, c’est un pays avec énormément de lacs. La première route que nous prenons est belle, abritée par les arbres et aux pentes douces.

Nous arrivons dans l’après-midi à Struga, ville très touristique ! Cela contraste fort avec les zones plutôt isolées que nous avons traversées en Albanie (même si la côte doit être touristique aussi). La macédoine n’ayant pas d’accès à la mer, ce sont ses grands lacs qui s’entourent de stations balnéaires.

Nous avions l’intention de dormir dans un camping à Ohrid, au doux nom de “Partisan”, mais il est fermé 🙁

Grâce à osmand (encore !) nous dénichons un camp scout accueillant dans lequel nous pourrons nous installer 🙂

Cela sera notre seule nuit en Macédoine, et nous repassons la frontière, disciplinée cette fois, dès le lendemain. Nous en avons tout de même profité pour visiter Ohrid, qui est une très belle ville. Stéphanie a pu discuter avec des touristes malais, et visiblement, nous avons une adresse à Kuala Lumpur, si on y arrive 😉

Pour finir ce long article il ne me reste plus qu’à vous raconter notre dernière nuit en Albanie ! Le soir approchant et les emplacements de bivouacs étant plutôt rares dans ce pays bien dense, nous décidons de prendre de l’eau dans un village puis d’aviser. C’est à ce moment qu’un garçon fait signe à un autre que nous parlons français. Ce dernier se met alors à nous parler dans un français parfait !! C’est ainsi que nous faisons la connaissance de David, dont la famille merveilleuse et extrêmement généreuse nous accueillera pour la nuit !

Nous passons une soirée exceptionnelle en leur compagnie ! Plusieurs personnes parlent français, David et Gloria car ils étaient à l’école en France ces deux dernières années, leurs parents suite à cette installation à Bayonne pour quelques temps, et enfin Xhensika, étudiante à Tirana qui a appris dans les livres et s’en sort super bien !

Merci encore à tous pour cette superbe soirée, si enrichissante et joyeuse 🙂

Au jour le jour

Dalmatie

Marie nous a accompagnés sur les îles Croates, elle rentrait donc en Italie par le même Ferry qu’à l’aller, de notre côté nous continuons la route du sud-est par l’île de Korcula. Cependant, comme c’est la basse saison, il est impossible de se rendre de Hvar à Korcula directement :/

Nous prenons donc le bateau avec Marie jusqu’à Split, ce qui nous permet de prolonger le temps en sa compagnie 🙂 Nous enchainons avec un bateau de Split à Vela Luka, sur l’île Korcula. On laisse donc Marie sur le quai et… sous l’orage 😀 Nous le soleil nous suit et on ne verra pas de pluie !

Nous choisissons un itinéraire maritime sur Korcula (l’île), mais c’est un pari car la route se transforme en chemin sur les derniers kilomètres… et il sera trop tard pour faire demi tour ! Nos craintes s’avèreront justifiées malheureusement, et notre très belle route sera un peu plus physique que prévu ! En arrivant à Korcula (la ville), la suite consiste à longer la presqu’île jusqu’à Dubrovnik… ce qui dans cette région est synonyme de dénivelés délirants ! Nous décidons de nous reposer (encore ??! Mais ils font du vélo ou pas ??) à Korcula, et de prendre un bateau pour Dubrovnik 😀 Ca prend un jour de moins, et on se dit qu’on verra le paysage depuis le bateau !

Avant la suite, voici quelques photos de Korcula.

Nous ne regretterons pas notre choix, le bateau est un catamaran ultra rapide qui prend les vélos (c’est rare !). L’arrivée à la vieille ville de Dubrovnik nous demande quelques coups de pédale pour s’échapper du port. La visite de Dubrovnik nous fait forte impression, c’est une ville magnifique !

Nous entamons la longue montée qui nous emmènera chez Marko, Warmshowers notoire de Croatie. C’est la personne qui a accueilli le plus de cyclistes ! Près de 2500 en quelques années… Nous faisons sa rencontre, ainsi que celle de James et Wolfgang qui résident aussi là, et celle de Ralph, un autre voyageur. Leur propriété est composée de mobil homes installés au bord de la route, et ils ont un espace superbe un peu en hauteur pour accueillir des tentes 🙂

Cette journée est une journée noire pour notre électronique… Le téléphone de Steph fonctionne de plus en plus mal et… sa carte SD vient de se corrompre de façon irrévocable 🙁 L’objectif de notre appareil photo rentre de travers dans l’appareil (sans raison apparente) et se bloque. Enfin, notre batterie externe a un bug bizarre et prétend être vide. Bref, on décide de dormir et d’essayer de tout réparer le lendemain, ce qui fonctionne, sauf pour le malheureux téléphone de Steph qui est un cas désespéré 😀

Le matin James nous donne d’excellents conseils d’itinéraire qui nous aident bien à décider de la suite du voyage. Pour commencer, le poste frontière le long de la petite route côtière est fermé. Heureusement qu’on l’a su, ça nous aurait fait un sacré détour, merci !!!! Il nous donne bien d’autres très bons conseils pour le Monténégro, à voir dans un prochain article 🙂

Au jour le jour

Toscane

Comme vous avez déjà pu le voir dans l’article précédent, la Toscane c’est magnifique, et ça ne faisait que commencer !

Après notre séjour à Pise nous prenons la route de Florence, que nous comptons rallier en une journée et demie. Le soir du premier jour nous sommes en pleine campagne sans lieu de camping discret, et il pleut…


Nous décidons de demander à quelqu’un de nous prêter un hangar ou un abri de ferme… Après quelques villages nous entrons à Roffia, et au niveau de l’église nous échangeons avec un monsieur qui nous dit que nous pouvons poser la tente, mais qu’il n’y a pas d’abri. Comme on en a assez, on décide que ça ira très bien. Nous repérons une avancée du toit qui nous permettra de cuisiner au sec, et décidons de dresser notre campement là, sous les cloches !

Nous commençons donc notre installation, et essayons même de nous faire un tarp à l’aide de la bâche, pour un résultat un peu moyen… C’est à ce moment là que deux personnes viennent nous voir et nous faisons la connaissance de Emiliana ! Elle célèbre ce soir là les 40 ans de sa soeur dans la salle des fêtes, qui se trouve être attenante au presbytère ! Nous voilà donc non seulement invités à profiter des bancs et du porche de la salle des fêtes, mais surtout, elle nous invite à partager le buffet qu’elle a préparé pour l’occasion ! Tout est fait maison !!

La famille et les amis sont tous très sympathiques, nous discutons un bon moment (l’italien c’est facile, il faut mélanger le français et l’espagnol et agiter les mains) pendant que les invités arrivent.

Nous mangeons donc extrêmement bien (et au sec), des lasagnes et de la pizza pour commencer, de la focaccia avec de la charcuterie ensuite ! Et le tout accompagné par une bière ! Cette excellente surprise nous permet d’éviter de sortir notre réchaud, et nous complétons simplement ce repas bien riche avec quelques légumes 🙂

La générosité d’Emiliana ne s’arrête pas là, car nous sommes bientôt invités à entrer pour partager avec eux le gâteau d’anniversaire ! Nous passons une soirée exceptionnelle, et sommes ravis d’être au contact d’italiens, car jusqu’à présent nous n’avions pas réussi à nous faire héberger en Italie via warmshowers ni couchsurfing…

A Florence, pas besoin de solliciter ces réseaux car nous avons la chance incroyable d’être hébergés royalement par Peggy, la cousine de Josquin ! J’en profite pour la remercier très chaleureusement ici, nous avons passé un séjour exceptionnel à Florence grâce à elle. Nous avons partagé une soirée superbe avec elle, et une seconde le lendemain à Fiesole en compagnie de ses amies Magali et Ilaria ainsi que Nicolo 🙂 Merci à tous !

Florence est une ville magnifique ! Sur les excellents conseils de Peggy nous avons fait une longue balade, commençant par la place Michel Ange offrant une vue sur toute la ville, nous avons visité la basilique San Miniato (tout en haut !), puis nous sommes descendus vers le centre en passant par le Jardin des Roses. Ensuite nous entrons dans le centre historique et je ne vais pas vous en faire un roman car faire honneur à cette ville par écrit est une tâche trop ambitieuse pour moi 😀

Avant les quelques photos, les deux bons plans à Florence qu’on nous avait conseillés sont :

  • l’Antico Vinaio, sandwicherie extrêmement réputée comme la queue qui se trouvait devant a pu nous le prouver… Conseillé par une véritable italienne (de notre soirée à Roffia :)), nous n’avons pas pu essayer car l’attente était vraiment trop longue.
  • Vivolo, la meilleure glacerie de Florence ! Non, on ne les a pas toutes essayées, promis. Mais on reste convaincus que c’est une réputation méritée après ce qu’on a pu y déguster 🙂 Conseillé à Stéphanie par Thanh-Tâm, merci beaucoup !

Et voici les photos ! Il y en a beaucoup, la suite de l’article est en dessous.

Suivant toujours les excellents conseils de Peggy et surmontant l’envie de rester une nuit de plus dans son superbe appartement, nous choisissons de rouler jusqu’à Sienne. Nous avons 3 jours pour rallier Arezzo, c’est donc un détour tout à fait envisageable. L’autre option aurait été un aller retour en train à la journée, puis de couvrir Florence-Arezzo en 2 jours.

On apprend par Peggy et Magali que les fiers florentins ne font pas facilement l’éloge de Sienne, mais c’est bien à tort d’après elle, et d’après le caviste de Peggy qui se montre très convaincant, et nous conseillerait même de continuer au sud de Sienne !

Ces arguments achèvent de nous convaincre, la campagne vaut le coût ! Il faut bien préciser qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle campagne, car de Florence à Sienne s’étend le Chianti. Outre (de vin !) la réputation du vignoble, les paysages sont absolument sublimes. Au long de la route des vins qui nous emmène à Greve in Chianti, puis Panzano in Chianti et enfin Castellani in Chianti on est subjugués par les vallées viticoles que se succèdent. Comme on est au début du printemps c’est très vert, mais il semblerait qu’en été le décor s’assèche. On se rappellera de notre emplacement de bivouac, très probablement dans le top 3 pour la beauté du lieu ! En plus Stéphanie a découvert une super technique, le soir elle a pu acheter une fin de bouteille de dégustation d’une cave de Panzano, ce qui nous permet de profiter de 2 verres d’un Chianti 2009 dont la bouteille pleine est probablement très hors budget 🙂

L’arrivée à Sienne se fait au travers des remparts de la ville, on pénètre l’écrin du diamant de la Toscane (copyright Peggy). Franchement, tout comme pour Florence, difficile de décrire l’émerveillement permanent provoqué par chaque bâtiment et détour de rue. Voici quelques photos !

De Sienne à Arezzo on imagine un jour et demi de campagne probablement banale, mais une bonne surprise nous attend, ce sont les Crete Senesi. On ne fera qu’effleurer la frontière nord, mais cette zone qui tire son nom de l’argile (de Sienne) qui compose le sol est très particulière. Le paysage est composé d’une succession de collines dont le sol argileux est très gris. Il n’y pousse pas grand chose à part des céréales, rendant les collines vertes à cette période. Il ne faisait pas très beau, alors on a pas beaucoup de photos ! En voici une d’internet :

Dimanche soir, on se prépare à dormir avant notre dernière journée pour arriver à Arezzo, et la météo va nous jouer un sacré tour. Contrairement à tout ce qui était annoncé, l’orage éclate dans la nuit et il pleuvra sans discontinuer toute la journée de lundi… On doit retrouver Anne Laure pour la traversée des Apennins direction Ancône, et on espère bien que ça ne va pas durer !

On est totalement trempés, donc on optera pour un déjeuner au sec dans une osteria et une nuit au sec à Arezzo… Le déjeuner nous a fait forte impression, primi (des pâtes) et secondi (une pizza), on se demande bien comment font les italiens pour manger autant à chaque repas !!

Au jour le jour

Ponente

Après le passage de(s) frontière(s), nous longeons la côte méditerranéenne côté italien. C’est la région de la Ligurie qui constitue la partie la plus proche de la mer, avec les provinces successives de Imperia, Savone, Gênes et La Spezia.

Et la côte elle même a un nom, à l’ouest de Gênes le ponant (ponente), et à l’est le levant (levante) ! De Vintimille à Gênes on traverse donc tout le ponente ! L’itinéraire est assez varié, couvrant toute la gamme de la piste cyclable idéale à la route très encombrée.

Mention spéciale pour la piste autour de San Remo, on aurait aimé qu’elle dure toujours !!

Côté paysages, l’architecture est assez différente par rapport à la côte d’azur, les maisons se ressemblent mais sont toutes de couleurs différentes ! La côte est assez homogène sauf un très beau passage rocheux avant Savone, voir les photos 🙂

Somme toute ce sont quelques jours très agréables et surtout ensoleillés ! En plus on croisera nos premiers cyclorandonneurs depuis le début du voyage (!). On a roulé avec Lorenz quelques heures et partagé un déjeuner au bord de la mer. Il est écossais et donc n’a visiblement jamais froid, il roulait en simple t-shirt ! Il nous a expliqué qu’il portait alors un pantalon (par 15°) afin “d’augmenter sa résistance à la chaleur”. Ca a fait un choc à Stéphanie…

Ci dessous des photos ainsi qu’une vidéo de ces quelques jours !

 

 

Au jour le jour

Du Rhône à la mer

L’impression d’être dans le sud commence déjà lorsqu’on termine de longer le Rhône, mais une fois à Avignon le doute n’est plus permis ! Nous trouvons même des campings ouverts à l’année et décidons de nous installer dans l’un d’eux, face aux remparts ! Cela nous permet de profiter d’une balade nocturne dans la préfecture du Vaucluse, ainsi que de s’offrir une bonne pizza 🙂

Le lendemain nous nous éloignons définitivement du Rhône pour prendre la direction de Cavaillon et du Lubéron. On commence par longer la Durance sur des routes un peu décevantes mais à force la nature reprend ses droits et nous prouve que les sorties de ville ne sont pas éternelles, heureusement ! Une fois à Cavaillon nous empruntons la vélo route du Lubéron, par le sud, c’est à dire le sens orange (c’est super bien fait 🙂 ).

Traversée de la Durance pour entrer dans les bouches du Rhône direction Aix-en-Provence, on passera tout près du Puy Sainte Réparade, dédicace charlot !

On découvre l’ancien canal de Marseille et son bassin, et on continue sur une route qui monte un peu, mais qui est superbe.

L’arrivée chez Thomas, Isabelle et Raphaël est bienvenue, car à l’heure de la sortie des bureaux la route est assez encombrée…

On passe une super journée avec eux (merci encore !!), partiellement remplie par différentes emplettes (dont un passage chez cycles AJP, que je recommande le propriétaire est hyper sympa).

L’étape aix Nice représente 200km et 1500m de dénivelé, on se prépare donc pour 3 jours plutôt sportifs… chaque jour la terre change un peu plus de couleur et passe progressivement de l’ocre au rouge !

Le premier jour, on voit la Sainte Victoire au loin, le soir on trouve un bivouac près d’une carrière.

Le deuxième jour on traverse le vignoble des Côtes de Provence, donc il y a beaucoup de vignes, et la pierre change encore un peu de couleur. Le soir, magnifique campement dans la longue montée vers Bagnols en Forêt, sur des roches rouges et avec une vue sur la Méditerranée, et Fréjus au loin.

Troisième jour, encore des vues magnifiques mais beaucoup beaucoup de côte, avec comme point culminant Grasse ! On aura aussi nos premières gouttes de pluie depuis… presque une semaine !

Le soir, après une étape de près de 90km et 1000m de dénivelé, on est crevés mais… on est arrivés à temps à Nice pour aller chez Expé afin de récupérer quelques accessoires essentiels avant de sortir de France…

Au jour le jour

De Digoin à Mâcon

À Digoin nous restons deux jours chez Madeleine et Pierre Adrien. Cet arrêt forcé (Steph doit retourner à Paris pour finir son inscription pôle emploi) sera, grâce à leur hospitalité, extrêmement agréable !! Merci !

Nos hôtes sont des personnes extraordinairement sympathiques ! Le courant passe immédiatement, nous partageons sur plein de sujets, et il s’avère que eux aussi ont un projet de voyage : 7 mois en camping-car pour traverser le Canada, sauf que dans leur cas c’est un aller simple qui est prévu ! Pour suivre leurs aventures, leur site est par ici.

Le jour de pause de vélo fait du bien, les genoux souffrant toujours un petit peu. Mais celui de Johanna, avec son vélo de ville muni d’uniquement 3 vitesses, est carrément gonflé…

Son état restant assez constant le jeudi, elle est forcée de renoncer à nous accompagner jusqu’à Mâcon le lendemain. Il faut donc trouver une solution de transport pour elle et son vélo. Je vous passe les détails mais c’est compliqué avec la SNCF… Au final la solution qui marche le mieux est le bus local Buscéphale, qui prennent les vélos en soute ! Ouf !

De notre côté, nous reprenons la route le vendredi matin, nous sommes prêts pour deux jours de traversée du nord des monts du Beaujolais entre la Loire et la Saône, soit la traversée d’ouest en est du département éponyme, le 71.

Première étape facile, longer le canal jusqu’à Paray le Monial. C’est très beau, les bâtiments en pierre locale ont une magnifique couleur ocre.

Ensuite, le paysage se creuse doucement et les collines font leur apparition, nous traversons le Charolais jusqu’à Charolles dans des paysages très verts et sous un beau soleil ! Et il fait 20°C, sans rire.

Après le déjeuner, il est temps de se rendre à la réalité, le paysage a beaucoup changé et ce sont des montagnes qui nous attendent… Et la première montée donne le ton !

Le haut de notre étape se nomme Bergesserin (prononcer “berger serein” pour faire local), culmine à 500m, mais cela sera trop de dénivelé pour une seule journée (650m cumulés déjà) et nous nous arrêtons quelques kilomètres avant chez un paysan accueillant.

Notre site de camping

Le lendemain, nous savons bien qu’une montée nous attend jusqu’en haut, mais ce qu’on a bien retenu de l’itinéraire c’est que c’est la dernière ! En effet un tunnel va nous épargner le dernier col du trajet, le tunnel du Bois Clair ! Nous nous voyons déjà arrivés, filants comme le vent jusqu’à Mâcon, à temps même pour le déjeuner chez Sophie et Jean Chris !

Malheureusement, un léger contretemps se présentera, plutôt bien résumé par ces photos…

La pilule du tunnel fermé avalée (une pilule de 196m de dénivelé quand même), la vrai descente commence. Une pente douce très agréable et sur une voie dédiée nous emmène jusqu’aux abords de Mâcon, et même si nous sommes un peu en retard, on peut tout de même déjeuner chez Sophie en arrivant 🙂

Ensuite, c’est Johanna qui descend du bus aux alentours de 14h, et pour finir les amis de l’est, Baptiste, Gabriel et Marion qui débarquent vers 15h30 !

Nous sommes au complet pour un week end qui s’annonce reposant et très amical !!!