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Trucs et astuces

Détour albanais ou pourquoi préférer OpenStreetMap à Google Maps

Bonjour !

Un petit post pour vous raconter notre (petite) mésaventure et en profiter pour vous parler de notre système de navigation.

Sur les conseils des cyclistes canadiens, nous avons voulu aller à Burrel et sa vallée. Qui dit vallée, dit forcément montée à un moment. Nous avons donc tracé notre itinéraire, en privilégiant, comme à notre habitude les “petites” routes (en gros les routes blanches des cartes et non les jaunes ou oranges). Pour cela, nous utilisons le site bikemap qui nous permet de voir facilement les dénivelés et distances. Voici par exemple l’itinéraire que nous avions prévu pour l’Albanie.

Après, on télécharge le tracé gpx et on utilise Osmand, une super appli qui permet hors ligne d’avoir toutes les cartes OpenStreetMap, calculer un itinéraire, voir les dénivelés… On peut même télécharger les articles wikipédia d’un pays !

Claude vous racontera plus précisément notre journée mais je peux déjà vous dire qu’on a vite réalisé qu’ici, les “routes” blanches n’étaient en fait pas des belles routes goudronnées comme on les connaît en France mais des routes bien poussiéreuses voire des chemins complètement caillouteux. Autant dire que chargés comme on est, quand ça devient trop accidenté, on galère…

On était tout de même engagés, on avait passé la grosse montée donc on a décidé de continuer et de suivre notre itinéraire tracé par bikemap. A une intersection, on hésite, une flèche indique une route à droite, notre tracé nous indique à gauche. On compare les 2 routes, il n’y a pas photo, la notre est beaucoup plus courte ET avec moins de dénivelé. Tant pis si elle est un peu moins empruntée (et donc en un peu moins bon état), il n’y a quasi que de la descente. On se demande toutefois pourquoi Osmand nous conseille l’autre route, il doit probablement savoir que l’état de la nôtre est pourri pensai-je.

La recommandation d’Osmand en bleu versus notre itinéraire en rouge

La vue est magnifique, voici des photos où vous pourrez un peu vous rendre compte de l’état de la route : même en descente on peine, on a même fait notre 1ère chute en glissant dans des cailloux (quasi à l’arrêt, pas de mal !).

On descend lentement mais sûrement. La “rivière” indiquée sur Osmand est clairement plus grande en réalité. On aperçoit un barrage, une partie de la vallée a été inondée. On devrait apercevoir le pont que l’on va prendre… mais… où est-il ?!

L’endroit du “pont”

On commence à comprendre qu’il n’y a pas de pont, et que notre itinéraire est obsolète… cette route devait être l’ancienne route qui existait avant le barrage. On regarde de plus près Osmand, et on réalise qu’en fait, le fameux pont n’existe pas sur OpenStreetMap, la route est coupée ! :/ A notre décharge, ce n’était pas facile à voir avec les paramètres par défaut d’Osmand (tracé rouge qui recouvre quasiment la route). Voici les captures d’écran avec ou sans le tracé :

(depuis, on a modifié les paramètres d’affichage d’Osmand, ce qui fait que les routes sont beaucoup mieux visibles malgré l’affichage du tracé)

Bikemap nous a fait donc prendre une route qui n’existe plus… :/ Rageurs, on maudit Google Maps sur lequel on pensait que se basait bikemap. Voici en effet la route google maps superposée à l’image satellite (la nouvelle route n’existe même pas) :

En fait, on vient de vérifier, bikemap utilise bien les cartes OpenStreetMap mais pas les dernières versions… Le barrage doit être tout neuf et a dû être ajouté très récemment… La conclusion reste la même : OpenStreetMap est beaucoup plus à jour que Google Maps ! 😀

Et pour le fin mot de l’histoire : on s’est arrêtés dans la (re)montée pour un magnifique bivouac et on a pris la nouvelle route le lendemain matin.

Et clairement, on va retravailler notre itinéraire pour la suite et se renseigner un peu mieux sur l’état des routes (vive les images satellites et la fonction “état des routes” d’Osmand !). On va notamment privilégier les routes jaunes plutôt que les blanches ! 😉

On espère que ce post sera utile à d’autres voyageurs ! 🙂

A bientôt !

Stéphanie

Trucs et astuces

Passports, please

Un petit post pour vous expliquer nos histoires de passeport ! Certains d’entre vous ont déjà eu le plaisir d’entendre le détail de cette histoire, mais pour les curieux de l’administratif voici un résumé !

Le problème :

Les voyageurs sur la route de la soie rencontrent depuis presque un an des difficultés pour entrer en Chine, car il est devenu difficile d’obtenir un visa. Pourtant, vous dites-vous, il ne semble pas que la Chine soit avare de ses visas ? La raison est un peu plus complexe…

Premier point

Les Français peuvent demander leur visa en France, c’est à dire au consulat Chinois de Paris ou de Marseille. Mais le visa n’étant valable que quelques mois, le mieux est de le demander en route ! Malheureusement, les pays frontaliers de la Chine en asie centrale n’en donnent plus, le dernier endroit pour faire la demande est l’Iran. Seulement, il n’est valable que 1 mois ! Trop court pour nous…

Première solution, il suffit d’envoyer son passeport en France et de demander à un ami de faire la démarche pour vous ! Autrement dit, trouver un pays à la poste fiable, le Kirghizistan, et être à l’aise avec des photocopies de son passeport pour se balader en Asie centrale 😀

Second point

Depuis environ un an donc, la Chine ne regarde pas d’un bon œil les séjours prolongés en Turquie et en Iran. Lorsqu’on voyage à vélo, mécaniquement on ne peut pas traverser rapidement des pays gigantesques comme la Turquie et l’Iran, nos passeports apparaissent donc comme suspects. Ce qui impose donc de se rendre au consulat afin d’expliquer les raisons de ce séjour prolongé. Oui mais, on est au Kirghizistan !!!

Bref dans notre monde moderne, tout est fait pour les voyages en avion, la démarche d’obtention de visa Chinois est donc triviale pour un Français, à condition de voyager “normalement”…

La liste des solutions:

  • Ne pas avoir de tampon Turc ni Iranien : Ca a l’air bête, mais c’est possible pour la Turquie en entrant avec notre carte d’identité. Pas moyen d’échapper au visa Iranien, mais peut être que ça suffira ?
  • Ne pas aller en Chine : Et oui ! On a conscience que la route de la Soie sans la Chine, ça risque de manquer de soie… Mais c’est pas une raison pour faire demi tour ! On envisage de bifurquer vers le nord pour aller attraper le trans-sibérien, et pourquoi pas aller en bateau au Japon et/ou en Corée !
  • Obtenir un second passeport : Plus de détails ci dessous !

Obtenir un second passeport en France

Pour commencer, pourquoi ça marche ? L’idée est d’avoir une deuxième passeport vierge, que l’on peut laisser en France. On utilise ce passeport pour faire la demande de visa Chinois par un ami, et hop on envoie le résultat tamponné à nous, les visiteurs Kirghizes.

Obtenir un second passeport en France, c’est possible mais uniquement dans le cadre professionnel. Genre commercial qui voyage énormément et qui ne repasse pas par la France. Car sinon, on vous échange le passeport, sans changer son numéro ni sa date de péremption, mais avec des pages vierges.

On a essayé, mais ça n’a pas fonctionné… Tout d’abord, les gentils agents de la préfecture de police de Paris m’ont indiqué que la seule chance pour que ça aboutisse, c’était d’avoir le soutien d’une personne morale, histoire d’avoir un analogue de l’employeur.

Cette personne morale, qui nous a dépanné au pied levé c’est CCI, l’assoc de cyclo camping international ! Après étude de notre demande, Anne a rédigé une super lettre pour nous soutenir et expliquer les contraintes de notre voyage. Merci pour votre réactivité !!

Malheureusement, cela n’a pas suffit, et la demande a été rejetée car ce n’était pas pour des raisons personnelles, et les pays, bien qu'”incompatibles” dans notre situation, ne sont pas des pays en froid, c’est à dire qui n’entretiennent pas de relation diplomatique…

Ca valait le coût d’essayer 🙂

Les voyageurs ne sont jamais à court de solutions, et on nous a déjà suggéré d’essayer d’obtenir un visa à validité plus longue depuis Téhéran ! Il ne nous reste plus qu’à essayer 🙂

Trucs et astuces

Matériel et budget – prévisions

Ce que l’on emmène

Cela fait maintenant 3 ans que l’on voyage à vélo, cela nous a permis d’acquérir tout cela au fur et à mesure et surtout de tester une bonne partie de l’équipement.

Voici ci-dessous notre liste de matériel avec des commentaires sur les choix que l’on a fait. Elle va probablement finir de se compléter d’ici notre départ. D’ici quelques mois, on pourra vous faire un retour d’expérience sur l’utilisation intensive !

Budget

Ca coûte cher tout ça ?

On ne va pas vous mentir : oui, c’est clairement un investissement conséquent ! Mais l’avantage de préparer un voyage longtemps à l’avance est qu’on n’est pas pressés et que l’on peut attendre les bonnes occases. Finalement, on a réussi à avoir beaucoup de choses en soldes ou en ventes privées (on recommande notamment privatesportshop et sportpursuit <- liens avec code parrainage au cas ou 😉 ). L’inconvénient par contre est que ces promos ne sont valables que pour les fins de séries et souvent… les couleurs les moins demandées. Ainsi, Steph se retrouve avec un short violet, un collant violet, une veste violette, un débardeur corail, un t-shirt à manche longue corail et une veste polaire grise et… corail ! On espère que vous nous excuserez les fautes de goûts vestimentaires ! 😉

 

Au quotidien

Pour le voyage en lui-même, nous avons prévu un budget quotidien moyen de 12€ par personne. En ajoutant une assurance, les frais de visa, un budget transport (avec le billet de retour), une cagnotte réparation vélo, les frais bancaires… on arrive à 17 000€ pour 2 en un an. On a fait ce budget en prenant exemple sur les autres voyageurs à vélo (merci à la communauté pour ces infos précieuses !) et a priori, on a compté assez large. On vous fera un détour plus détaillé de nos frais réels !