Author: <span>Stéphanie Couvreur</span>

Trucs et astuces

Détour albanais ou pourquoi préférer OpenStreetMap à Google Maps

Bonjour !

Un petit post pour vous raconter notre (petite) mésaventure et en profiter pour vous parler de notre système de navigation.

Sur les conseils des cyclistes canadiens, nous avons voulu aller à Burrel et sa vallée. Qui dit vallée, dit forcément montée à un moment. Nous avons donc tracé notre itinéraire, en privilégiant, comme à notre habitude les “petites” routes (en gros les routes blanches des cartes et non les jaunes ou oranges). Pour cela, nous utilisons le site bikemap qui nous permet de voir facilement les dénivelés et distances. Voici par exemple l’itinéraire que nous avions prévu pour l’Albanie.

Après, on télécharge le tracé gpx et on utilise Osmand, une super appli qui permet hors ligne d’avoir toutes les cartes OpenStreetMap, calculer un itinéraire, voir les dénivelés… On peut même télécharger les articles wikipédia d’un pays !

Claude vous racontera plus précisément notre journée mais je peux déjà vous dire qu’on a vite réalisé qu’ici, les “routes” blanches n’étaient en fait pas des belles routes goudronnées comme on les connaît en France mais des routes bien poussiéreuses voire des chemins complètement caillouteux. Autant dire que chargés comme on est, quand ça devient trop accidenté, on galère…

On était tout de même engagés, on avait passé la grosse montée donc on a décidé de continuer et de suivre notre itinéraire tracé par bikemap. A une intersection, on hésite, une flèche indique une route à droite, notre tracé nous indique à gauche. On compare les 2 routes, il n’y a pas photo, la notre est beaucoup plus courte ET avec moins de dénivelé. Tant pis si elle est un peu moins empruntée (et donc en un peu moins bon état), il n’y a quasi que de la descente. On se demande toutefois pourquoi Osmand nous conseille l’autre route, il doit probablement savoir que l’état de la nôtre est pourri pensai-je.

La recommandation d’Osmand en bleu versus notre itinéraire en rouge

La vue est magnifique, voici des photos où vous pourrez un peu vous rendre compte de l’état de la route : même en descente on peine, on a même fait notre 1ère chute en glissant dans des cailloux (quasi à l’arrêt, pas de mal !).

On descend lentement mais sûrement. La “rivière” indiquée sur Osmand est clairement plus grande en réalité. On aperçoit un barrage, une partie de la vallée a été inondée. On devrait apercevoir le pont que l’on va prendre… mais… où est-il ?!

L’endroit du “pont”

On commence à comprendre qu’il n’y a pas de pont, et que notre itinéraire est obsolète… cette route devait être l’ancienne route qui existait avant le barrage. On regarde de plus près Osmand, et on réalise qu’en fait, le fameux pont n’existe pas sur OpenStreetMap, la route est coupée ! :/ A notre décharge, ce n’était pas facile à voir avec les paramètres par défaut d’Osmand (tracé rouge qui recouvre quasiment la route). Voici les captures d’écran avec ou sans le tracé :

(depuis, on a modifié les paramètres d’affichage d’Osmand, ce qui fait que les routes sont beaucoup mieux visibles malgré l’affichage du tracé)

Bikemap nous a fait donc prendre une route qui n’existe plus… :/ Rageurs, on maudit Google Maps sur lequel on pensait que se basait bikemap. Voici en effet la route google maps superposée à l’image satellite (la nouvelle route n’existe même pas) :

En fait, on vient de vérifier, bikemap utilise bien les cartes OpenStreetMap mais pas les dernières versions… Le barrage doit être tout neuf et a dû être ajouté très récemment… La conclusion reste la même : OpenStreetMap est beaucoup plus à jour que Google Maps ! 😀

Et pour le fin mot de l’histoire : on s’est arrêtés dans la (re)montée pour un magnifique bivouac et on a pris la nouvelle route le lendemain matin.

Et clairement, on va retravailler notre itinéraire pour la suite et se renseigner un peu mieux sur l’état des routes (vive les images satellites et la fonction “état des routes” d’Osmand !). On va notamment privilégier les routes jaunes plutôt que les blanches ! 😉

On espère que ce post sera utile à d’autres voyageurs ! 🙂

A bientôt !

Stéphanie

Au jour le jour

Monténégro

Hello !

Au sud de la Croatie, on a traversé la frontière du Monténégro. Pour être très honnêtes, nous ne connaissions pas grand chose de ce pays, du coup, nous n’en attendions pas quelque chose de particulier… Et le mois qu’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus  Pour l’instant, le Monténégro gagne haut la main le pays traversé avec les paysages les plus époustouflants !!

Côté culture, j’ai eu l’impression d’un flash back de la Bulgarie : j’ai recommencé à déchiffrer les panneaux en cyrilliques, j’ai réussi à baragouiner 2 ou 3 mots (les langues sont très proches) et j’ai surtout été marquée par plein de petits détails similaires : les trous dans les rues/trottoirs, les mamies rigolotes qui n’arrêtent pas de te parler malgré ton incompréhension manifeste, les voitures déglinguées voire sans plaques d’immatriculations, le serveur qui fume à côté de la pancarte “interdit de fumer”, les affiches qui annoncent les morts, les chiens errants dans la capitale…

Nous sommes donc entrés au Monténégro par la Croatie. Mine de rien, on est sortis de l’Europe ! On a par contre retrouvé… les euros ! Toujours aussi simple ces histoire d’euro(pe) : les croates ont gardé leur monnaie locale, les kunas, malgré leur entrée dans l’Europe. Le Monténégro, quant à lui, utilisait les Deutsche Marks, il a donc adopté l’euro sans faire partie ni de l’Europe ni de la zone euro !

A peine la frontière traversée, on a commencé à apercevoir la baie de Kotor. Je vous mets une petite carte ci-dessous, la forme de la baie vaut le détour :

On s’est enfoncés dans la baie en découvrant les flancs de la baie de plus en plus raides. On en a profité pour redécouvrir le bonheur (même s’il fût court !) d’être sur du plat : quelle agréable sensation d’appuyer sur les pédales et d’avancer facilement ! On a fini la journée dans un camping avec une vue plutôt sympa. Nous nous sommes baignés sous le regard amusé des gars du camping (jamais ils ne se seraient allés dans une eau aussi froide), c’était mon 1er bain et j’ai été bien fière d’affronter l’eau glacée ! Nous avons passés une excellente soirée avec 2 canadiens qui voyagent aussi à vélo,ils sont partis d’Athènes et vont vers Split, on a pu donc échanger des conseils d’itinéraires. Merci encore à eux !

Le lendemain, nous nous sommes baladés dans la jolie petite ville de Kotor. Malgré l’aspect touristique du lieu, on a eu la bonne surprise de voir une fête locale (musique et jeux sur la place principale).

J’en ai profité pour me racheter un téléphone d’occase (je vais pouvoir arrêter de vider nos batteries avec mon téléphone qui se déchargeait 2 fois plus vite que celui de Claude et se chargeait… 2 fois moins vite !).

Après la visite de la ville, nous savions que nous devrions affronter une belle montée qui nous emmènerait à plus de 1000m. James, le warmshowers croate, nous avait conseillé cette route : “a good climb but an amazing view”. La 1ère fois qu’on a vu la carte, on s’est dit qu’il était fou puis en y réfléchissant à 2 fois, on s’est dit que ça valait peut être le coup… On a fini d’être convaincus quand les Canadiens nous ont décrit l’autre route : grande route ultra désagréable avec un grand tunnel étroit… On s’est donc lancés dans la montée !

Au fur et à mesure des 25 virages (ils étaient numérotés), on a pris de la hauteur jusqu’à dominer les montagnes d’en face, la vue était incroyable !!

Après l’écoute de quelques podcasts, nous sommes arrivés en haut de cette 1ère montée et avons découvert une vallée verdoyante avec un grand plateau. Pour en sortir, nous avons du encore pousser un peu sur les pédales. Heureusement, nous avons trouvé une route toute neuve ! Sauf que… les travaux n’étaient pas finis à notre grand désespoir. Nous avons passé une partie de cette dernière ascension sur une route en graviers/cailloux pas toujours bien tassés… on s’en serait bien passés !

 

La surprise de la fin était l’apparition d’un… tunnel ! Tout neuf, il n’était lui non plus pas encore goudronné… et pas éclairé non plus au passage. On est allés aussi vite que nos roues nous le permettaient (on a croisé aucune voiture) et nous sommes arrivés de l’autre côté de la montagne où nous attendait une magnifique descente. On surplombait le paysage et les montagnes se transformaient en petites collines bombées, avec le soleil qui descendait, c’était superbe !

Le soleil commence à descendre, il est temps de trouver de l’eau et chercher un bivouac. On descend jusqu’à un village et on demande si on peut camper (faut imaginer qu’on est en train de mimer tout ça). Aucun souci, on s’installe sur un terrain entre des maisons où l’on plante notre tente (ne pas manquer la ribambelle de peluches qui sèche sur la photo), on est clairement l’animation de la soirée ! On s’essaie à une nouvelle technique : la douche sous tente ! On plante la tente sans la toile intérieure, on prend notre petit évier et hop, on peut se laver tranquillement au milieu des maisons. Pas mal, non ?

Pendant que l’on se met à cuisiner, on sent les bonnes odeurs du barbec de nos nouveaux voisins. Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux s’approche avec 2 énormes sandwiches à la main. On se régale de saucisses, côtes de porcs et échalotes grillées. On mange quand même nos pâtes/aubergines/champi/sauce tomate qui cuisent puis je m’apprête à aller leur parler pour encore les remercier. Et à ce moment, on nous amène un papier d’alu avec dedans, tous les restes des délicieuses saucisses pour le pique nique du lendemain. Waouh, on est bluffés par tant de générosité !!

On passe une partie de la soirée à essayer d’échanger avec eux. Les enfants parlent quelques mots d’anglais et font office d’interprètes. La grand-mère ne cesse de faire des blagues et ne s’arrête pas de parler comme si on comprenait tout. On est contents d’avoir imprimés nos cartes de visites avec l’adresse du blog, ça nous permet de laisser une petite chose.

On s’endort tranquillement et on est réveillés par… les chiens ! Je ne sais pour quelle raison, tous les chiens de la vallée se sont mis à hurler à la mort/aboyer. Ca dure longtemps, on finit par mettre nos boules quies et se réendormir jusqu’à la sonnerie du réveil de Claude. On réalisera quelques heures plus tard qu’on s’est levés non pas à 7h15 mais 6h15, ça fait 2 jours que l’on pense qu’on a changé d’heure alors qu’en fait… non ! C’est rigolo de réaliser à quel point l’heure importe peu, on vit au rythme du soleil, une heure de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose…

Ce matin, c’est une grande descente qui nous attend. On trouve une petite route, on passe dans des paysages superbes. On commence à apercevoir un peu d’eau, on sait qu’on devrait arriver aux environs du lac de Skadar, le plus grand lac des Balkans qui marque la frontière avec l’Albanie. On déjeune dans une petite ville au bord de l’eau où on nous propose d’aller jusqu’au lac en bateau.

On attaque une nouvelle montée, on reçoit pas mal de klaxons d’encouragements ! Ce que l’on voit est juste splendide : les plaines sont inondées (le niveau du lac varie de 5 à 10m selon les saisons !) et forment tout un dégradé de vert et de bleu.

On quitte cette vallée incroyable pour rejoindre Podgorica, la capitale, via une grosse route passante. Décidément, les entrées et sorties des grosses villes sont toujours aussi désagréables… On décide d’éviter le “nouveau centre” qui n’a pas l’air de présenter grand intérêt touristique/culturel et on va directement vers le “vieux centre” marqué par l’histoire ottomane. Et clairement… on est déçus ! On passe devant la mosquée et le clocher (!) indiqués dans wikipédia et… on s’en va. On n’a probablement pas assez insisté mais cette ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable, ça contraste avec toutes les choses magnifiques que l’on a vues depuis l’entrée dans le pays !

On continue la route vers le sud-est, on s’arrête à Tuzi, dernière ville avant la frontière avec l’Albanie. En chemin, on commence à voir des minarets qui dépassent des villes, on sera réveillés par le muezzin ! 🙂

On sent qu’on est proches d’une frontière, pas mal de gens traînent, le bivouac a l’air galère, on choisit la solution de facilité en prenant un petit hôtel. Sur wikipédia, on apprend sur la population de Tuzi que “half are Albanians, but there is also a significant percentage of Bosniaks, Muslims by nationality, and Montenegrins”. Whaaaat ? “muslims” est une nationalité maintenant ?! Si vous voulez en savoir plus, je vous laisse découvrir cet autre article de wikipédia (en quelques mots, “muslims” était une nationalité en Yougoslavie), ça reste dérangeant de voir cette “nationalité” toujours utilisées dans le dernier recensement… J’imagine que ce sont les “muslims” du Monténégro qui sont ainsi mentionnés…

Sur ce, à bientôt !

Encore merci pour tous vos commentaires qui nous font super plaisir ! 🙂

Stéphanie

Au jour le jour

Traversée des Apennins avec Anne-Laure

Bonjour !

Ces derniers jours, nous avons eu la chance d’être rejoints par des amies ! 🙂 Anne-Laure nous a rejoint à Arezzo et est allée jusqu’à Ancône avec nous en traversant les Apennins puis Marie a pris le relai et est venue avec nous en Croatie sur l’île d’Hvar. On doit vous avouer que pour l’une comme l’autre, quand on a vu leur vélo, on s’est demandés si elles allaient réussir à nous accompagner : quasi pas de vitesse pour l’une, aucune pour l’autre, des freins quasi-inexistants… Et… on doit reconnaître qu’elles nous ont totalement bluffés, elles sont trop fortes nos copines, bravo encore les filles !!

On leur laisse la parole pour vous raconter leur séjour avec nous.

Aujourd’hui, c’est Anne-Laure qui vous raconte les 3 jours qui ont été marqués par la traversée des Apennins (plus haute étape jusqu’à maintenant !) et d’ici quelques jours, Marie devrait prendre la plume pour vous donner ses impressions sur Ancône et la Croatie (spoiler : on a enfin eu du beau temps et on a enchaîné les bivouacs paradisiaques !). On joint aussi quelques photos de ces derniers jours en Italie.

Merci encore à toutes les deux, c’était génial ces jours avec vous !! 😀

 

A bientôt !

Steph

 

Au jour le jour

Des 5 terres (bis) à la Toscane

Hello !

La dernière fois qu’on vous a donné des nouvelles, on venait d’arriver dans les 5 terres. Pour celles et ceux qui n’ont pas vu ce post, je vous recommande le visionnage de la vidéo qui vous permettra d’apprécier d’autant plus les images qui vont suivre.

Pour faire court, aux retouches colorimétriques près, on a fini par voir les images de cartes postales ! 😀 Pour fêter ça, on a fait une nouvelle vidéo :

 

Et voici quelques photos :

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A la sortie des 5 terres, nous sommes arrivés à La Spezia où une superbe vue sur les Apenins nous attendait, cette vue ne nous a pas quittés !

Nous avons longé la mer selon une looongue ligne droite et, il faut le dire, nous avons bien apprécié la topographie des lieux : totalement plate ! Depuis Aix, nous ne faisons que monter/descendre alors avancer sur du plat, ça fait plaisir !

Sur les bons conseils d’un couchsurfer (il ne pouvait pas nous héberger à Pise, il en est tout pardonné !), nous avons fait un détour par Lucques, ville complètement incroyable où, à chaque coin de rue, il y une église romane magnifique, un ancien palais en brique avec des colonnes… On a adoré !! On s’est offert un petit restau et une bière pour trinquer à notre 1 mois de voyage !

Nous avons ensuite poursuivi notre route jusqu’à Pise. Nous sommes allées à la fameuse tour qui est plus penchée que jamais (en tout cas, bien plus que ce qu’il n’y parait en photo !). On continuera à découvrir la ville demain puis on prendra la direction de Florence. On en prend plein les yeux !!

Merci encore pour tous vos commentaires et messages, ils nous font extrêmement plaisir !! Si vous avez envie qu’on va raconte quelque chose de particulier, si vous avez des questions… n’hésitez pas, on sera ravis d’y répondre !

A bientôt !

Stéphanie

 

Au jour le jour

Cinq terres

Hello !

On a atteint les 5 terres et vu les images qu’on avait vues de ces 5 villages classés par l’UNESCO au milieu d’un parc national, on s’est dit que ça valait le coup de faire le détour et de se fatiguer un peu les jambes.

Après les images de cartes postales, voici notre version :

Ce matin, vu le temps (pluie et orage), on a décidé de rester au sec une nuit de plus. On va quand même essayer d’aller visiter les villages à pied et en train (si ça se calme un peu…). On vous tient au courant de la suite !

A bientôt !

Steph