Nos amis les animaux

Au jour le jour

Nos amis les animaux

Hello !

Après notre merveilleuse soirée en Albanie, nous avons traversé la frontière grecque direction Athènes. L’étape est symbolique, c’est le dernier pays avant la Turquie où l’on sera en Asie ! On s’ébahit déjà de se dire qu’on est arrivés ici en vélo.

Au passage de la frontière, on se rappelle de la chance d’être nés là où on est nés en voyant des personnes devant montrer des papiers/formulaires. A l’entrée en Grèce, dans la voiture devant nous, une personne ne devait pas être en règle, le garde frontière lui hurle dessus comme un chien (phrase à mettre en lien avec la suite de cet article) alors que nous, on a le droit à un grand sourire et un “welcome to Greece”… Je reste toujours stupéfaite d’à quel point une personne peut changer d’attitude selon la personne qu’elle a en face d’elle. Cela me rappelle quand j’étais prof, la cantinière était devenue toute mielleuse quand elle avait su que j’étais prof et non élève alors qu’elle venait de m’aboyer dessus (imaginez, j’avais honteusement demandé si je pouvais avoir un peu de riz et un peu d’haricots !). La nature humaine n’est pas toujours reluisante…

La frontière passée, on prend un petit chemin caillouteux (ce n’est pas qu’on aime tant que ça mais ça nous fait éviter l’autoroute 😉 ) qui monte dans les montagnes. On dépasse notre altitude max (1200m) au passage et on entame la descente tranquillement. Au détour d’un chemin, on aperçoit un troupeau de vaches, leur berger et … ses chiens !

Les chiens commencent à venir vers nous de manière agressive mais heureusement le berger les arrête avec une méthode qui consiste à crier et leur lancer des bâtons. On descend du vélo pour se frayer un passage parmi les vaches (elles aussi impressionnantes mine de rien) et on reprend notre chemin.

Il faut dire que les chiens sont le problème n°1 des cyclotouristes au long court, je ne compte plus le nombre de posts facebook où j’ai vu la question abordée avec des centaines de commentaires… Le matin encore, on s’étonnait de ne pas avoir été embêtés par les chiens alors que des cyclistes nous avaient prévenus que les Balkans étaient le début des em******. Autant dire, que la trêve a pris fin en Grèce !

On réalise qu’il y a pas mal de troupeaux autour de nous, on commence à les guetter avec anxiété. Un peu plus loin, le chemin se rapproche d’un troupeau de moutons. On entend un aboiement, je tourne la tête et vois un chien qui nous poursuit. Le terrain est en descente, c’est à notre avantage. Je conduis, je lâche les freins et on pédale comme des dératés. Les secousses sont telles que je pense sur le coup qu’on a cassé le vélo, je perds les pédales un instant. Claude, à l’avant, hurle de toute ses forces sur le chien, ça a l’air de le freiner, ouf ! Sauf qu’à ce moment, un autre chien surgit, puis un autre, puis un autre… On pédale, Claude hurle (c’est qu’il en a du coffre !), et on finit par semer la meute de chiens ! C’est notre 1ère frayeur et … victoire ! Claude n’a plus de voix, on rigole bien et on se dit qu’il va falloir peaufiner notre technique.

Après avoir relus les posts facebook, la technique la plus efficace semble de descendre de son vélo (si on ne va pas vite, on est beaucoup moins attirants puisqu’il n’y a rien à courser), crier, voire menacer le chien avec un bâton/caillou (pas besoin de le viser). Il paraît qu’un jet d’eau de gourde est aussi efficace, on va investir dans un pistolet à eau ! 😀

Le reste de la journée se passe bien, on trouve un bivouac sympa près de l’eau.

Le lendemain, journée sans grand enthousiasme, ça monte et ça descend pas mal, il fait chaud (il faut dire qu’on est partis tard…) et les paysages n’en valent pas vraiment le coup. On dirait qu’on est devenus un peu difficile ! 😉 On écoute des podcasts et la suite des 3 mousquetaires (merci LibriVox !)

A défaut d’aventures palpitantes, j’en profite pour vous raconter nos rencontres avec la faune locale. Claude vous a déjà fait part des tortues et des serpents. On en verra d’autres, les 1ères qui nous émerveillent, les 2nds un peu moins… (en Macédoine, dans une grande descente, j’ai notamment évité un serpent de 3m de long dans un grand cri !!)

On voit plein d’oiseaux : rapaces et aussi… cigognes ! On croise plusieurs nids sur les poteaux des villes.

On a aussi la chance de voir des petits mammifères : une fouine qui traverse devant nous et que l’on voit se cacher dans le bas côté et un magnifique renard qui fait des bonds à quelques mètres de nous !

En voyant les panneaux sur le bord de la route, il semblerait qu’il y ait aussi de gros mammifères que l’on puisse croiser. Ce n’est pas notre cas, ouf !

Les derniers animaux qui ne nous plaisent guère sont aperçus sur le bord de la route : des nids de toile énormes (gros comme mon poing) avec des grosses chenilles qui en sortent. On se demande ce que c’est et on se dit qu’il faudra qu’on dépasse notre dégoût pour s’arrêter et en prendre un en photo.

Le soir, un orage se prépare, on s’abrite sous le auvent d’un dispensaire abandonné. 4 chiens errants arpentent le village, ils ne sont pas méchants mais… bruyants ! Ils passent la nuit à aboyer/hurler. On met nos boules quies en se demandant comment font les habitants pour supporter ça tous les jours…

Hier, on se lève tôt pour éviter les chaleurs. Le paysage est assez beau mais on a quand même l’impression d’avoir choisi l’itinéraire qui passe toujours par le point le plus haut ce qui n’est guère motivant.

Dans l’aprem, je vois un panneau “meteora”, je me rappelle que le site des Météores est un des plus beaux sites de Grèce. Ce sont des monastères installés en haut de falaises, il vaut mieux les visiter à pied, l’idéal serait donc de prendre un hôtel pour pouvoir laisser le vélo pendant que l’on se balade. On fait une pause, il est 17h20, on a fait 44km et on est encore à 60km de Kalambaka (la ville la plus proche du site), autrement dit, la distance que l’on fait dans une journée habituellement… C’est bête, le timing est pile mauvais, on va y arriver demain en milieu de journée… On regarde le dénivelé : 10km de montée et le reste est en descente (même s’il y a toujours un peu de montée).

Allez, on se motive, on met de la musique et on fait le point dans une heure ! Waouh, on n’a jamais été aussi rapides ! Le son des Balkan Beat Box nous donne des ailes ! A force de pousser sur les pédales, on arrivera dans la vallée de Kalambaka peu après 20h avec une superbe vue qui annonce une belle journée !

A bientôt pour vous raconter nos impressions de ces monastères ! (si nos jambes ne refusent pas de nous y emmener ! 😉 )

Steph

PS : à défaut de pouvoir participer aux mouvements sociaux qui se déroulent en ce moment, je vous invite à visionner cette vidéo et je compte sur vous pour me représenter ! 😉

9 COMMENTS
  • Magali
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    Pour les chiens je vous confirme que lancer un objet qui fait du bruit en tombant leur fait peur. Moi j’ai un petit Yop rempli de petits cailloux, par ex!

    1. Stéphanie Couvreur
      Reply

      Merci pour l’astuce !!

  • Brigitte COUVREUR
    Reply

    “Normalement” pour les chiens , la meilleure tactique est celle de la statue car + vous pédalez + vous êtes une proie .
    J’en conviens + facile à dire qu’à faire . Aussi ne pas les regarder dans les yeux !!!
    Pour les chenilles peut-être sont-ce des processionnaires comme en France .
    En tout cas je me régale de vos aventures . Bon chemin …. Bisous

  • Brigitte COUVREUR
    Reply

    J’ai oublié : Belle journée de 2e mois (peut-être moisversaire !!! )

    1. Stéphanie Couvreur
      Reply

      Merciiiiiiii !! 🙂 C’est fou on a l’impression d’être partis il y a super longtemps déjà !

  • Nicole
    Reply

    Cc les jeunes aventuriers! Apres toutes ces emotions ,un moment de calme et de spiritualite va vous ressourcer. Nous partons pour deux semaines en Corse samedi Felicitations pour votre bravoure Bises

  • Nicole
    Reply

    Semaine derniere avons assiste au concert de Goran Bregovic fanfare musique des Balkans Super

  • Pierre
    Reply

    Pour les chiens, une bouteille d’eau savonneuse munie d’une gâchette à pression. (Comme ceux qu’on utilise pour laver les fenêtres) et tu lui envoies un jet dans le visage!

  • Plaines anatoliennes – Tandemonde
    Reply

    […] Ni une ni deux, Claude réalise le pistolet à eau qu’on n’a toujours pas acheté (voir épisode précédent) en perçant le bouchon d’une bouteille. Un turc nous fait signe que notre arme de niveau 1 […]

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