Marion et Baptiste à la recherche des copains à cheval mécanique

Au jour le jour

Marion et Baptiste à la recherche des copains à…

On a eu le bonheur de retrouver Baptiste, Marion et Johanna au Kirghizstan. On leur a proposé d’écrire un mot sur le blog et Marion a accepté de relever le défi. 🙂 Voici son récit, on a juste ajouté des photos, merci à elle !

Nous y voilà ! Il y a près d’un an, quand Claude et Steph nous ont dit qu’ils partaient en vélo sur la route de la soie, on leur a dit qu’on passerait deux semaines en Asie centrale pour les retrouver et faire du vrai cheval avec eux. Évidemment, entre temps les plans ont changé, et les deux semaines sont devenues deux mois !

Baptiste et moi réservons donc des vols Paris-Bishkek et Samarcande-Paris, en nous disant qu’en suivant le chemin inverse de nos cyclistes préférés on finirait bien par les croiser !
Le rendez-vous étant fixé dans le sud du Kirghizistan trois semaines après notre arrivée, on en profite pour parcourir le pays. On commence par une traversée à pied éprouvante mais splendide du Kirghize Range, au sud de Bishkek, pour se rapprocher du lac Song-Köl. C’est un lac à 3000m d’altitude, entouré de steppes et de montagnes. Il y fait très froid quand on y arrive, d’ailleurs les bergers qui passent l’été au bord du lac avec leurs troupeaux sont en train de redescendre. On va voir un autre petit lac dans le coin, le lac de Köl Ukok, beaucoup moins touristique et très joli aussi.

Après ces randos, on est un peu crevés et on profite des World Nomad Games pour se reposer ! Ce sont des sortes de jeux olympiques nomades qui ont lieu tous les deux ans au moins de septembre. C’est l’occasion pour nous de voir jouer au kok boru, sorte de bouzakhi local. Il y a même une équipe française ! Après renseignements, on découvre que l’équipe française est à la base une équipe de horse-ball, mais que comme ils ont importé le horse-ball au Kirghizistan ils ont trouvé que c’était honnête de montrer qu’ils s’intéressaient aussi au kok boru, le sport traditionnel… Et de fait ils s’en sortent pas mal ! La principale difficulté semble être de soulever la carcasse de chèvre du sol (35 kg quand même). À la fin, ils semblent avoir trouvé l’astuce : laisser l’adversaire la ramasser… puis lui piquer quand elle est à hauteur de cheval ! Bref, ils se défendent bien et finissent par perdre avec honneur.

Après cet intermède, on décide de se rapprocher de Sary Mogol, le lieu de rendez-vous. On se dirige vers Osh, la 2eme plus grosse ville du Kirghizistan (2 jours de voiture !), d’où on prévoit de partir pour traverser les montagnes et arriver à Sary Mogol. Le trajet Osh-Sary Mogol est trop long, il faut qu’on arrive à se faire rapprocher en voiture. On comprend que la ville de Papan, sur le chemin, semble être accessible en bus… Après plusieurs allers-retours entre les deux gares routières où tout le monde est formel : les transports pour Papan partent de l’autre gare routière (hum !), on finit par découvrir le stand des taxis partagés, avec, miracle, le taxi pour Papan dans lequel il reste justement la place pour 2 personnes et 20 pastèques !

Nous voilà donc bien partis pour la randonnée ! On va traverser les montagnes et espérer retrouver les copains de l’autre côté !

Depuis Papan, il reste 5 jours de marche. La première journée commence par 20 km de plat et est déjà bien avancée (après des allers-retours entre les gares routières…)… On se fait prendre en stop par la première voiture qui passe, nous voici à l’arrière d’un pick-up rempli de foin avec pour mission de surveiller qu’un bidon d’essence ne se renverse pas dans les virages ! Le pick-up nous dépose exactement à l’endroit d’où on avait envie de partir, et nous voilà enfin en marche pour 4 jours de rando avec le col de Jiptik (ou Jeep-tiques pour les intimes à 4185 m !).
Sur la route du col on croise des militaires fusil en bandoulière par groupes de deux : le premier groupe nous ignore, le 2ème veut faire des selfies avec nous, le 3ème demande nos papiers (on s’en sort en sortant des photocopies de passeport)… Et en haut on tombe sur le chef, sympathique mais toujours fusil en bandoulière, qui nous propose à manger et fait un rapport ! On prend quand même quelques photos du Jiptik pass avant de redescendre pour s’éloigner de tous ces fusils !

On arrive à Sary Mogol le 12 septembre, avec un peu d’avance…mais exactement en même temps que Claude et Steph ! Sans s’être concertés, on atterrit dans deux guesthouses différentes, mais comme on se fait prendre à partie dans la nôtre par un hongrois raciste on est contents d’en changer !

Et … Tadaa ! Nos copains sont bien là, après 6 mois de vélo, entiers et bronzés ! Ils ont l’air un peu fatigués après cette traversée du Pamir, mais on est contents de les voir !
Le lendemain, on emprunte leur tandem pour se rapprocher du pic Lénine… Et on doit faire un pitoyable 5 km/h ! Sur un faux-plat caillouteux et un sacré vent, certes, mais il faut avouer que c’est physique le vélo ! Au retour on est un peu rassurés, en descente on avance bien ! On rentre juste avant la neige !

Il neige toute la nuit et le lendemain on reste bien au chaud dans la guesthouse en attendant Johanna… qui arrive comme prévu le soir même, avec ses sacoches remplies de cadeaux ! En particulier du saucisson et du fromage… C’est bombance !

Le jour suivant, on tente une grosse journée de rando avec Baptiste, mais il s’avère que je suis plus malade que ce que j’avais estimé le matin et que poursuivre ne serait pas raisonnable… On fait donc demi-tour et on passe la journée à faire des petites réparations sur notre matériel.

Le lendemain, on finit par partir pour la randonnée à cheval tant attendue !

Finalement, ça sera trois jours au pied du camp de base du pic Lénine ! La première journée est consacrée au trajet Sary Mogol – Tulpar lake, avec une traversée de la steppe ! L’occasion de retrouver d’anciennes sensations d’équitation pour Steph, Gabriel et moi, et de s’y mettre doucement pour Baptiste, Claude et Johanna ! Bientôt tout le monde trotte gentiment.

L’arrivée au Tulpar lake est magique, il y a de très nombreux lacs, plus ou moins gelés ou transparents ! On dort dans un camp de yourtes au niveau du plus grand des lacs.

Le lendemain, on s’apprête à se mettre en route pour se rapprocher du Traveller’s pass, quand Stéphanie se bloque le dos… On doit donc faire cette journée sans elle, en espérant qu’elle arrivera à récupérer pour profiter de la dernière journée… La montée vers le traveller’s pass est intégralement dans la neige, on est contents d’être à cheval et pas à pied ! On passe à côté du camp de base déserté pour la saison et on est dans une grande vallée toute blanche majestueusement dominée par le pic Lénine ! C’est magnifique. On avance bien, jusqu’à un moment où la pente se raidit et les guides décrètent qu’on n’ira pas plus loin avec les chevaux qui risqueraient de tomber. Ce n’est pas grave, on en a déjà eu plein les yeux !

Au retour vers le camp de base, Johanna réussit à convaincre nos guides de nous emmener voir un troupeau de yacks en train de brouter. Puis c’est le retour au camp, on est bien fatigués ! Baptiste se débrouille comme un chef avec son cheval, on dirait qu’il y prend goût !

Le troisième jour, l’état de Steph ne s’étant pas vraiment amélioré, on rentre par le chemin le plus court, qui met quand même 5h ! On est à nouveau dans des petites collines et dans les steppes, on en profite bien !

On re-dort dans notre guesthouse favorite, et le lendemain, c’est déjà le départ de cyclistes, accompagnés de la chienne Côtelettes qui ne les quitte plus ! Cette chienne suit des cyclistes depuis le pamir sur des centaines de km, et les copains ont fini par s’y attacher et la faire vacciner pour qu’elle puisse passer la frontière chinoise avec eux !

De notre côté, pour ne pas rester sur place, on se met en route vers le Sary Mogol pass (4303 m). On monte en longeant un canyon spectaculaire et on passe la nuit à 3700m, et le lendemain on se réveille sous la neige de la nuit ! Elle fond très rapidement au soleil, on poursuit notre chemin vers le col d’où on aperçoit d’adorables lacs ! C’est aussi le point culminant de notre voyage jusqu’à présent, on est fiers d’y être arrivés à pied ! On redescend vite pour être rentrés pour le dîner. Ça fait bizarre d’être à la guesthouse sans les copains ! On espère que vous faites bonne route !

6 COMMENTS
  • Romain
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    Wahou trop belles les montagnes (et Cotelette).

  • Brigitte Couvreur
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    Et voilà Côtelette , trop belle et craquante !!!
    Superbe le cadre de votre rando équestre !
    Bisous

  • Sandrine lf
    Reply

    Ravie de voir ces magnifiques paysages et cette jolie Cotelette !!!!! Elle a l air effectivement attachante…

  • Anita
    Reply

    Rien ne vous arrête pour profiter des magnifiques paysages, randos à pied et cheval complètent votre soif de découvrir ces si belles contrées , bravo.
    Et je confirme les propos de Christine et Romain, Côtelette est déjà adoptée par la famille.
    Quelle joie de se retrouver entre amis et bon courage à Baptiste et Marion pour la suite de leur périple à pied
    Bises à tous

  • Sylvie
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    Très belle chienne et j’imagine très attachante 🙂
    comment faites vous avec la neige qui apparaît ?

  • pils de merignies
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    Ravi de savoir que tout va bien… Baptiste serait donc un bon cavalier !.
    Les photos sont magnifiques.
    Profitez bien de la suite…

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