En tandem sur la route de la soie

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Au jour le jour

Albanie et Macédoine

Après le Monténégro nous passons la frontière de l’Albanie direction Koplik. La frontière est plutôt amusante, on retrouve les affiches anti corruption, pas de tampon dans les passeports, et cette fois il y a beaucoup d’activité ! En effet des dizaines de camions sont garés au bord de la route après le guichet albanais. Il y a donc pas mal de monde à la douane, les camions passent à la pesée etc…

La première ville dans laquelle nous entrons est Koplik, et le dépaysement est total ! La ville a vraiment des allures différentes de ce qu’on a vu jusqu’à présent, ça fait plaisir 🙂

Notre prochaine étape est la ville de Shkoder, qui est une ville énorme ! On trouve sans difficulté un guichet qui accepte nos kuna croates restantes pour les convertir en leke d’Albanie. Apparemment le guichetier à annoncé le taux de change en ancienne monnaie (??) à Stéphanie, bref on fait confiance car la conversion en 3 étapes via l’euro ça fait trop 😀

Notre monnaie en poche, après l’achat de deux kebabs pour un total d’environ 1 euro on se dit qu’on est en fait en possession d’un petit pactole 😉

Il y a énormément de vélos à Shkoder, et pour cause on apprendra plus tard qu’elle est connue comme la “ville du vélo” en Albanie !!

Au sud de Shkoder on longe une plaine par des coteaux peu élevés. On surnommera bientôt cette route la route des tortues ! Il y en a des partout !! La première qu’on a vu nous a évidemment surpris, mais après une nuit, on se rend compte qu’il y en a une tous les 500m sur le bord de la route 😀

En parlant de la nuit, on trouve un petit coin d’herbe auprès d’un restaurant plutôt cossu qui nous a très généreusement permis de rester dans leur ferme. Le propriétaire est ravi de nous voir et nous fait même poser pour un journaliste local justement présent pour recueillir de quoi écrire un article ! Stéphanie, la tente et le vélo devraient donc apparaître dans une publication albanaise prochainement, stay tuned 😉

Le lendemain nous attaquons une côte infernale sous un soleil intense. Plutôt que de vous décrire cette expérience difficile par le menu, je vais vous parler de comment j’ai sauvé une tortue ! (Oui oui) Cette inconsciente sprintait à quelques centimètres par seconde au travers de la route. Ni une ni deux je saute à bas de notre monture pour la déposer de l’autre côté de la route. Je sais, c’est héroïque, cependant elle a semblé avoir du mal à revenir de sa téléportation inattendue…

Bref, les reptiles mignons ont bon dos (enfin, carapace) mais on croise aussi la route de reptiles moins mignons, ceux qui n’ont pas de pattes par exemple…

Revenons à nos moutons et à la côte infernale qui pendant ce temps a eu le temps de se transformer en descente un peu raide (pratique ces ellipses), quand tout à coup, l’asphalte disparaît ! A ce moment là les protagonistes partiellement ophiophobes de mon récit ne se doutent pas que cette situation va durer plus de 24h…

Nous qui croyions les routes albanaises parfaitement lisses et meilleures qu’au Monténégro, notre avis va changer 🙂

Après la traversée un peu secouée d’une vallée magnifique, nous arrivons en vue d’un paysage absolument superbe ! Un petit lac complète le paysage de sa couleur turquoise.

Ne vous méprenez pas, tel le reptile qui peut être mignon ou non, ce lac fait partie des apodes !! Il a avalé englouti notre pont ! Pour plus de détails sur les circonstances de ce détour malheureux, voir l’article de Stéphanie. Après une matinée courageuse pour se sortir de ce mauvais pas, la traversée du barrage signe presque la fin de notre épisode rocailleux !

Nous avisons Rreshen, patelin annoncé miniature par osmand mais en fait débordant de vie et de tous commerces ! On en profite pour faire notre pause déjeuner de burrek et autres chaussons gras, auprès de Teresa dont j’ai eu la chance d’ajouter l’échoppe inconnue sur openstreetmap.

On croisera sur la route l’après midi la première personne qui nous parle français en Albanie, c’est Tony ! Un grand gaillard hyper sympa qui a vécu en Belgique et prêt à nous offrir l’hospitalité, nous refuserons en pensant faire encore un peu de route, mais rétrospectivement on aurait pu… En effet nous n’irons pas teeeellement plus loin ce soir là, une petite dizaine de kilomètres jusqu’au camping au nom italien de “camping alla chiesa”. En effet, c’est un camping au pied d’une église !

Le lendemain on innove en essayant de se lever plus tôt pour éviter de rouler aux heures les plus chaudes. Vous devinez certainement que ça ne fonctionnera pas si bien que ça vu notre efficacité matinale…

Nous arrivons à Klos, de nouveau une ville plutôt grande comparée à la rue unique qui semble la composer d’après openstreetmap… Avis aux adeptes du tracé de polygones, il y a de quoi faire en Albanie ! Nous y rencontrons même une américaine très sympa avec qui je discute quelques minutes.

Elle nous prévient que la route qui nous attend est assez… sportive. Sa mise en garde s’avèrera on ne peut plus correcte et nous passerons encore une longue montée en plein soleil ! On se dit qu’il va bien falloir s’habituer à ce genre de situation 😉

À Bulqizë nous rouvrons notre état major et décidons de revoir notre itinéraire. Ça nous occupe longtemps, trop longtemps même, et on ne trouve pas de bonne solution. Au dernier moment Stéphanie propose de plutôt passer par la Macédoine, car les petites routes albanaises sont vraiment trop difficiles… on ne réfléchit pas beaucoup avant de choisir cette route, on verra les détails plus tard !!

Nous passerons la nuit à l’hôtel à quelques kilomètres de la frontière avec la Macédoine.

Le lendemain matin nous arrivons donc dans la matinée au poste frontière. Côté Albanie rien à signaler, mais côté Macédoine c’est une autre histoire 😀 Nous arrivons à l’arrière d’une longue colonne de voiture, et premier élément bizarre, nous voyons la 4ème ou 5ème voiture de cette file s’en détacher et traverser la frontière. Ceci éveille nos soupçons, et c’est là que nous remarquons que les conducteurs sont tous agglutinés autour du guichet, et que c’est celui qui s’imposera qui passera le premier ! C’est Stéphanie alors à l’avant qui aura le plaisir de se prêter à cet exercice un peu sportif. On a même vu une personne arriver derrière nous et venir se mettre dans le mince espace devant elle, sans un regard. Après quelques minutes à tendre nos passeports et à se glisser dans tout interstice disponible, ses voisins jugent qu’elle a bien joué le jeu, l’un d’eux reconnaît son mérite et sa ténacité et même s’il serait facile de continuer à lui prendre la place, il indique aux autres que c’est son tour, victoire !

Nos quelques jours en Macédoine sont très agréables, c’est un pays avec énormément de lacs. La première route que nous prenons est belle, abritée par les arbres et aux pentes douces.

Nous arrivons dans l’après-midi à Struga, ville très touristique ! Cela contraste fort avec les zones plutôt isolées que nous avons traversées en Albanie (même si la côte doit être touristique aussi). La macédoine n’ayant pas d’accès à la mer, ce sont ses grands lacs qui s’entourent de stations balnéaires.

Nous avions l’intention de dormir dans un camping à Ohrid, au doux nom de “Partisan”, mais il est fermé 🙁

Grâce à osmand (encore !) nous dénichons un camp scout accueillant dans lequel nous pourrons nous installer 🙂

Cela sera notre seule nuit en Macédoine, et nous repassons la frontière, disciplinée cette fois, dès le lendemain. Nous en avons tout de même profité pour visiter Ohrid, qui est une très belle ville. Stéphanie a pu discuter avec des touristes malais, et visiblement, nous avons une adresse à Kuala Lumpur, si on y arrive 😉

Pour finir ce long article il ne me reste plus qu’à vous raconter notre dernière nuit en Albanie ! Le soir approchant et les emplacements de bivouacs étant plutôt rares dans ce pays bien dense, nous décidons de prendre de l’eau dans un village puis d’aviser. C’est à ce moment qu’un garçon fait signe à un autre que nous parlons français. Ce dernier se met alors à nous parler dans un français parfait !! C’est ainsi que nous faisons la connaissance de David, dont la famille merveilleuse et extrêmement généreuse nous accueillera pour la nuit !

Nous passons une soirée exceptionnelle en leur compagnie ! Plusieurs personnes parlent français, David et Gloria car ils étaient à l’école en France ces deux dernières années, leurs parents suite à cette installation à Bayonne pour quelques temps, et enfin Xhensika, étudiante à Tirana qui a appris dans les livres et s’en sort super bien !

Merci encore à tous pour cette superbe soirée, si enrichissante et joyeuse 🙂

Trucs et astuces

Détour albanais ou pourquoi préférer OpenStreetMap à Google Maps

Bonjour !

Un petit post pour vous raconter notre (petite) mésaventure et en profiter pour vous parler de notre système de navigation.

Sur les conseils des cyclistes canadiens, nous avons voulu aller à Burrel et sa vallée. Qui dit vallée, dit forcément montée à un moment. Nous avons donc tracé notre itinéraire, en privilégiant, comme à notre habitude les “petites” routes (en gros les routes blanches des cartes et non les jaunes ou oranges). Pour cela, nous utilisons le site bikemap qui nous permet de voir facilement les dénivelés et distances. Voici par exemple l’itinéraire que nous avions prévu pour l’Albanie.

Après, on télécharge le tracé gpx et on utilise Osmand, une super appli qui permet hors ligne d’avoir toutes les cartes OpenStreetMap, calculer un itinéraire, voir les dénivelés… On peut même télécharger les articles wikipédia d’un pays !

Claude vous racontera plus précisément notre journée mais je peux déjà vous dire qu’on a vite réalisé qu’ici, les “routes” blanches n’étaient en fait pas des belles routes goudronnées comme on les connaît en France mais des routes bien poussiéreuses voire des chemins complètement caillouteux. Autant dire que chargés comme on est, quand ça devient trop accidenté, on galère…

On était tout de même engagés, on avait passé la grosse montée donc on a décidé de continuer et de suivre notre itinéraire tracé par bikemap. A une intersection, on hésite, une flèche indique une route à droite, notre tracé nous indique à gauche. On compare les 2 routes, il n’y a pas photo, la notre est beaucoup plus courte ET avec moins de dénivelé. Tant pis si elle est un peu moins empruntée (et donc en un peu moins bon état), il n’y a quasi que de la descente. On se demande toutefois pourquoi Osmand nous conseille l’autre route, il doit probablement savoir que l’état de la nôtre est pourri pensai-je.

La recommandation d’Osmand en bleu versus notre itinéraire en rouge

La vue est magnifique, voici des photos où vous pourrez un peu vous rendre compte de l’état de la route : même en descente on peine, on a même fait notre 1ère chute en glissant dans des cailloux (quasi à l’arrêt, pas de mal !).

On descend lentement mais sûrement. La “rivière” indiquée sur Osmand est clairement plus grande en réalité. On aperçoit un barrage, une partie de la vallée a été inondée. On devrait apercevoir le pont que l’on va prendre… mais… où est-il ?!

L’endroit du “pont”

On commence à comprendre qu’il n’y a pas de pont, et que notre itinéraire est obsolète… cette route devait être l’ancienne route qui existait avant le barrage. On regarde de plus près Osmand, et on réalise qu’en fait, le fameux pont n’existe pas sur OpenStreetMap, la route est coupée ! :/ A notre décharge, ce n’était pas facile à voir avec les paramètres par défaut d’Osmand (tracé rouge qui recouvre quasiment la route). Voici les captures d’écran avec ou sans le tracé :

(depuis, on a modifié les paramètres d’affichage d’Osmand, ce qui fait que les routes sont beaucoup mieux visibles malgré l’affichage du tracé)

Bikemap nous a fait donc prendre une route qui n’existe plus… :/ Rageurs, on maudit Google Maps sur lequel on pensait que se basait bikemap. Voici en effet la route google maps superposée à l’image satellite (la nouvelle route n’existe même pas) :

En fait, on vient de vérifier, bikemap utilise bien les cartes OpenStreetMap mais pas les dernières versions… Le barrage doit être tout neuf et a dû être ajouté très récemment… La conclusion reste la même : OpenStreetMap est beaucoup plus à jour que Google Maps ! 😀

Et pour le fin mot de l’histoire : on s’est arrêtés dans la (re)montée pour un magnifique bivouac et on a pris la nouvelle route le lendemain matin.

Et clairement, on va retravailler notre itinéraire pour la suite et se renseigner un peu mieux sur l’état des routes (vive les images satellites et la fonction “état des routes” d’Osmand !). On va notamment privilégier les routes jaunes plutôt que les blanches ! 😉

On espère que ce post sera utile à d’autres voyageurs ! 🙂

A bientôt !

Stéphanie

Au jour le jour

Monténégro

Hello !

Au sud de la Croatie, on a traversé la frontière du Monténégro. Pour être très honnêtes, nous ne connaissions pas grand chose de ce pays, du coup, nous n’en attendions pas quelque chose de particulier… Et le mois qu’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus  Pour l’instant, le Monténégro gagne haut la main le pays traversé avec les paysages les plus époustouflants !!

Côté culture, j’ai eu l’impression d’un flash back de la Bulgarie : j’ai recommencé à déchiffrer les panneaux en cyrilliques, j’ai réussi à baragouiner 2 ou 3 mots (les langues sont très proches) et j’ai surtout été marquée par plein de petits détails similaires : les trous dans les rues/trottoirs, les mamies rigolotes qui n’arrêtent pas de te parler malgré ton incompréhension manifeste, les voitures déglinguées voire sans plaques d’immatriculations, le serveur qui fume à côté de la pancarte “interdit de fumer”, les affiches qui annoncent les morts, les chiens errants dans la capitale…

Nous sommes donc entrés au Monténégro par la Croatie. Mine de rien, on est sortis de l’Europe ! On a par contre retrouvé… les euros ! Toujours aussi simple ces histoire d’euro(pe) : les croates ont gardé leur monnaie locale, les kunas, malgré leur entrée dans l’Europe. Le Monténégro, quant à lui, utilisait les Deutsche Marks, il a donc adopté l’euro sans faire partie ni de l’Europe ni de la zone euro !

A peine la frontière traversée, on a commencé à apercevoir la baie de Kotor. Je vous mets une petite carte ci-dessous, la forme de la baie vaut le détour :

On s’est enfoncés dans la baie en découvrant les flancs de la baie de plus en plus raides. On en a profité pour redécouvrir le bonheur (même s’il fût court !) d’être sur du plat : quelle agréable sensation d’appuyer sur les pédales et d’avancer facilement ! On a fini la journée dans un camping avec une vue plutôt sympa. Nous nous sommes baignés sous le regard amusé des gars du camping (jamais ils ne se seraient allés dans une eau aussi froide), c’était mon 1er bain et j’ai été bien fière d’affronter l’eau glacée ! Nous avons passés une excellente soirée avec 2 canadiens qui voyagent aussi à vélo,ils sont partis d’Athènes et vont vers Split, on a pu donc échanger des conseils d’itinéraires. Merci encore à eux !

Le lendemain, nous nous sommes baladés dans la jolie petite ville de Kotor. Malgré l’aspect touristique du lieu, on a eu la bonne surprise de voir une fête locale (musique et jeux sur la place principale).

J’en ai profité pour me racheter un téléphone d’occase (je vais pouvoir arrêter de vider nos batteries avec mon téléphone qui se déchargeait 2 fois plus vite que celui de Claude et se chargeait… 2 fois moins vite !).

Après la visite de la ville, nous savions que nous devrions affronter une belle montée qui nous emmènerait à plus de 1000m. James, le warmshowers croate, nous avait conseillé cette route : “a good climb but an amazing view”. La 1ère fois qu’on a vu la carte, on s’est dit qu’il était fou puis en y réfléchissant à 2 fois, on s’est dit que ça valait peut être le coup… On a fini d’être convaincus quand les Canadiens nous ont décrit l’autre route : grande route ultra désagréable avec un grand tunnel étroit… On s’est donc lancés dans la montée !

Au fur et à mesure des 25 virages (ils étaient numérotés), on a pris de la hauteur jusqu’à dominer les montagnes d’en face, la vue était incroyable !!

Après l’écoute de quelques podcasts, nous sommes arrivés en haut de cette 1ère montée et avons découvert une vallée verdoyante avec un grand plateau. Pour en sortir, nous avons du encore pousser un peu sur les pédales. Heureusement, nous avons trouvé une route toute neuve ! Sauf que… les travaux n’étaient pas finis à notre grand désespoir. Nous avons passé une partie de cette dernière ascension sur une route en graviers/cailloux pas toujours bien tassés… on s’en serait bien passés !

 

La surprise de la fin était l’apparition d’un… tunnel ! Tout neuf, il n’était lui non plus pas encore goudronné… et pas éclairé non plus au passage. On est allés aussi vite que nos roues nous le permettaient (on a croisé aucune voiture) et nous sommes arrivés de l’autre côté de la montagne où nous attendait une magnifique descente. On surplombait le paysage et les montagnes se transformaient en petites collines bombées, avec le soleil qui descendait, c’était superbe !

Le soleil commence à descendre, il est temps de trouver de l’eau et chercher un bivouac. On descend jusqu’à un village et on demande si on peut camper (faut imaginer qu’on est en train de mimer tout ça). Aucun souci, on s’installe sur un terrain entre des maisons où l’on plante notre tente (ne pas manquer la ribambelle de peluches qui sèche sur la photo), on est clairement l’animation de la soirée ! On s’essaie à une nouvelle technique : la douche sous tente ! On plante la tente sans la toile intérieure, on prend notre petit évier et hop, on peut se laver tranquillement au milieu des maisons. Pas mal, non ?

Pendant que l’on se met à cuisiner, on sent les bonnes odeurs du barbec de nos nouveaux voisins. Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux s’approche avec 2 énormes sandwiches à la main. On se régale de saucisses, côtes de porcs et échalotes grillées. On mange quand même nos pâtes/aubergines/champi/sauce tomate qui cuisent puis je m’apprête à aller leur parler pour encore les remercier. Et à ce moment, on nous amène un papier d’alu avec dedans, tous les restes des délicieuses saucisses pour le pique nique du lendemain. Waouh, on est bluffés par tant de générosité !!

On passe une partie de la soirée à essayer d’échanger avec eux. Les enfants parlent quelques mots d’anglais et font office d’interprètes. La grand-mère ne cesse de faire des blagues et ne s’arrête pas de parler comme si on comprenait tout. On est contents d’avoir imprimés nos cartes de visites avec l’adresse du blog, ça nous permet de laisser une petite chose.

On s’endort tranquillement et on est réveillés par… les chiens ! Je ne sais pour quelle raison, tous les chiens de la vallée se sont mis à hurler à la mort/aboyer. Ca dure longtemps, on finit par mettre nos boules quies et se réendormir jusqu’à la sonnerie du réveil de Claude. On réalisera quelques heures plus tard qu’on s’est levés non pas à 7h15 mais 6h15, ça fait 2 jours que l’on pense qu’on a changé d’heure alors qu’en fait… non ! C’est rigolo de réaliser à quel point l’heure importe peu, on vit au rythme du soleil, une heure de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose…

Ce matin, c’est une grande descente qui nous attend. On trouve une petite route, on passe dans des paysages superbes. On commence à apercevoir un peu d’eau, on sait qu’on devrait arriver aux environs du lac de Skadar, le plus grand lac des Balkans qui marque la frontière avec l’Albanie. On déjeune dans une petite ville au bord de l’eau où on nous propose d’aller jusqu’au lac en bateau.

On attaque une nouvelle montée, on reçoit pas mal de klaxons d’encouragements ! Ce que l’on voit est juste splendide : les plaines sont inondées (le niveau du lac varie de 5 à 10m selon les saisons !) et forment tout un dégradé de vert et de bleu.

On quitte cette vallée incroyable pour rejoindre Podgorica, la capitale, via une grosse route passante. Décidément, les entrées et sorties des grosses villes sont toujours aussi désagréables… On décide d’éviter le “nouveau centre” qui n’a pas l’air de présenter grand intérêt touristique/culturel et on va directement vers le “vieux centre” marqué par l’histoire ottomane. Et clairement… on est déçus ! On passe devant la mosquée et le clocher (!) indiqués dans wikipédia et… on s’en va. On n’a probablement pas assez insisté mais cette ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable, ça contraste avec toutes les choses magnifiques que l’on a vues depuis l’entrée dans le pays !

On continue la route vers le sud-est, on s’arrête à Tuzi, dernière ville avant la frontière avec l’Albanie. En chemin, on commence à voir des minarets qui dépassent des villes, on sera réveillés par le muezzin ! 🙂

On sent qu’on est proches d’une frontière, pas mal de gens traînent, le bivouac a l’air galère, on choisit la solution de facilité en prenant un petit hôtel. Sur wikipédia, on apprend sur la population de Tuzi que “half are Albanians, but there is also a significant percentage of Bosniaks, Muslims by nationality, and Montenegrins”. Whaaaat ? “muslims” est une nationalité maintenant ?! Si vous voulez en savoir plus, je vous laisse découvrir cet autre article de wikipédia (en quelques mots, “muslims” était une nationalité en Yougoslavie), ça reste dérangeant de voir cette “nationalité” toujours utilisées dans le dernier recensement… J’imagine que ce sont les “muslims” du Monténégro qui sont ainsi mentionnés…

Sur ce, à bientôt !

Encore merci pour tous vos commentaires qui nous font super plaisir ! 🙂

Stéphanie

Au jour le jour

Dalmatie

Marie nous a accompagnés sur les îles Croates, elle rentrait donc en Italie par le même Ferry qu’à l’aller, de notre côté nous continuons la route du sud-est par l’île de Korcula. Cependant, comme c’est la basse saison, il est impossible de se rendre de Hvar à Korcula directement :/

Nous prenons donc le bateau avec Marie jusqu’à Split, ce qui nous permet de prolonger le temps en sa compagnie 🙂 Nous enchainons avec un bateau de Split à Vela Luka, sur l’île Korcula. On laisse donc Marie sur le quai et… sous l’orage 😀 Nous le soleil nous suit et on ne verra pas de pluie !

Nous choisissons un itinéraire maritime sur Korcula (l’île), mais c’est un pari car la route se transforme en chemin sur les derniers kilomètres… et il sera trop tard pour faire demi tour ! Nos craintes s’avèreront justifiées malheureusement, et notre très belle route sera un peu plus physique que prévu ! En arrivant à Korcula (la ville), la suite consiste à longer la presqu’île jusqu’à Dubrovnik… ce qui dans cette région est synonyme de dénivelés délirants ! Nous décidons de nous reposer (encore ??! Mais ils font du vélo ou pas ??) à Korcula, et de prendre un bateau pour Dubrovnik 😀 Ca prend un jour de moins, et on se dit qu’on verra le paysage depuis le bateau !

Avant la suite, voici quelques photos de Korcula.

Nous ne regretterons pas notre choix, le bateau est un catamaran ultra rapide qui prend les vélos (c’est rare !). L’arrivée à la vieille ville de Dubrovnik nous demande quelques coups de pédale pour s’échapper du port. La visite de Dubrovnik nous fait forte impression, c’est une ville magnifique !

Nous entamons la longue montée qui nous emmènera chez Marko, Warmshowers notoire de Croatie. C’est la personne qui a accueilli le plus de cyclistes ! Près de 2500 en quelques années… Nous faisons sa rencontre, ainsi que celle de James et Wolfgang qui résident aussi là, et celle de Ralph, un autre voyageur. Leur propriété est composée de mobil homes installés au bord de la route, et ils ont un espace superbe un peu en hauteur pour accueillir des tentes 🙂

Cette journée est une journée noire pour notre électronique… Le téléphone de Steph fonctionne de plus en plus mal et… sa carte SD vient de se corrompre de façon irrévocable 🙁 L’objectif de notre appareil photo rentre de travers dans l’appareil (sans raison apparente) et se bloque. Enfin, notre batterie externe a un bug bizarre et prétend être vide. Bref, on décide de dormir et d’essayer de tout réparer le lendemain, ce qui fonctionne, sauf pour le malheureux téléphone de Steph qui est un cas désespéré 😀

Le matin James nous donne d’excellents conseils d’itinéraire qui nous aident bien à décider de la suite du voyage. Pour commencer, le poste frontière le long de la petite route côtière est fermé. Heureusement qu’on l’a su, ça nous aurait fait un sacré détour, merci !!!! Il nous donne bien d’autres très bons conseils pour le Monténégro, à voir dans un prochain article 🙂

Au jour le jour

Traversée des Apennins avec Anne-Laure

Bonjour !

Ces derniers jours, nous avons eu la chance d’être rejoints par des amies ! 🙂 Anne-Laure nous a rejoint à Arezzo et est allée jusqu’à Ancône avec nous en traversant les Apennins puis Marie a pris le relai et est venue avec nous en Croatie sur l’île d’Hvar. On doit vous avouer que pour l’une comme l’autre, quand on a vu leur vélo, on s’est demandés si elles allaient réussir à nous accompagner : quasi pas de vitesse pour l’une, aucune pour l’autre, des freins quasi-inexistants… Et… on doit reconnaître qu’elles nous ont totalement bluffés, elles sont trop fortes nos copines, bravo encore les filles !!

On leur laisse la parole pour vous raconter leur séjour avec nous.

Aujourd’hui, c’est Anne-Laure qui vous raconte les 3 jours qui ont été marqués par la traversée des Apennins (plus haute étape jusqu’à maintenant !) et d’ici quelques jours, Marie devrait prendre la plume pour vous donner ses impressions sur Ancône et la Croatie (spoiler : on a enfin eu du beau temps et on a enchaîné les bivouacs paradisiaques !). On joint aussi quelques photos de ces derniers jours en Italie.

Merci encore à toutes les deux, c’était génial ces jours avec vous !! 😀

 

A bientôt !

Steph